jeudi 18 septembre 2014

972... EN REMONTANT LE TEMPS

 16 SEPTEMBRE 2014...

Cette page concerne l'année 972 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

UNE PRISE D'OTAGE QUI MOTIVE LA JUSTE VENGEANCE DES COMTES DE PROVENCE

Mayeul naît à Valensole en (910), près de Forcalquier, dans cette riche famille alleutière de Haute Provence.

En 911, Hugues d'Arles, alliés des Bourguignons ravagée par les guerres féodales, conflits entre les familles aristocratiques Provençales et les familles Bourguignonnes amenées en Provence les parents de Mayeul tentent de fuir les conflits au cours desquels ses parents trouvent la mort...
Il se réfugie en Bourgogne, étudie au monastère de l’Île-Barbe sur la Saône, au Nord de Lyon, à Mâcon, En (930), il refuse l’archevêché de Besançon. Retiré dans un ermitage proche de la Saône (940).

Il entre dans le clergé séculier, étudie ensuite à Lyon, devient chanoine de la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon, puis archidiacre.

Ce n'est que vers l'an 942 , que les cris des peuples forcent les souverains à faire la guerre aux Sarrasins qui se sont emparés de Grenoble. Ils serontchassés du passage du col du Grand Saint-Bernard, vers l'an 960.

VESTIGES DU PRIEURE DE SAINT MAYEUL
Ce n'est que 10 ans plus tard qu'il entre comme moine à Cluny, où il prononce ses vœux en (943 ou 944), exerçant alors la fonction « d'Armarius », garde des livres et maître des cérémonies.

En (948), l'Abbé Aymard de Cluny, devenu aveugle, lui laisse diriger le monastère comme Coadjuteur en (954).

En 965, Isarn , nommé évêque de Grenoble, veut entrer en possession de son diocèse qui est occupé par les Sarrasins, et fait un appel aux nobles, aux guerriers des pays voisins , avec leur aide il récupère son diocèse , et partage avec les guerriers qui l'ont aidé, les cantons fertiles occupés par les Sarrasins depuis longtemps.

Mayeul étant d’une grande culture, les copistes du Scriptorium de Cluny sont très actifs pendant son long abbatiat. Il visite les monastères clunisiens et réforme ou fonde de nouvelles communautés, jusqu'à Lérins, Pavie, Auxerre.

Dès (967), Mayeul poursuit également l’œuvre de réforme initiée par Odon, instaurant la règle bénédictine dans de nombreux monastères, renforçant ainsi l'influence de Cluny en Occident. diffusant ainsi la religion clunisienne dans des régions éloignées, comme Pavie qui la propage à son tour. Ses liens avec l'Empire favorisent l'extension de « l'Ecclésia Cluniacensis » vers l'Est, débutée avec Odon, elle connaît un essor important assuré par le contrôle étroit de Cluny sur l'ensemble des monastères qui lui sont liés.... Les 3 monastères de Cluny, Souvigny et Charlieu en forment alors le cœur. Conseillers de Hugues le Grand, duc des Francs, ce qui lui permet de réformer des monastères et d'y placer des Abbés réguliers. Enfin, il poursuit les relations qu'Odon a nouées avec la Papauté.

En 972, Mayeul, abbé de Cluny, revenant de Rome et repassant les Alpes par la route du Mont-Genèvre, est pris et mis à rançon, ainsi qu'une caravane de voyageurs qui l'accompagne, par les Sarrasins (établis à La Garde Freinet, près de l'actuel port de Saint Tropez, dans le massif des Maures), postés au nord de Gap, sur une hauteur qui domine la vallée du Drac. De nombreux objets de culte et d'orfèvrerie du trésor de Cluny font fondus pour payer sa rançon.

En 973, ce malheur réveille le courage des chrétiens, dès sa libération, le Comte Guillaume de Provence organise, au nom de Mayeul, une guerre de libération contre les Sarrasins, qu’il chasse de Provence après la bataille de Tourtour. Un seigneur, appelé Beuvou, et Guillaume, comte de Provence, sont leurs principaux chefs, et, après une guerre très longue, le château de Fraxinet, situé près du golfe de Saint-Tropez, qui avait été le premier repaire des Sarrasins , est repris par les chrétiens vers l'an 975, et détruit...

Libérateur de la Provence grâce à la guerre menée en son nom contre les Sarrasins, il est aussi, dans la perspective clunisienne, le premier abbé de Cluny reconnu comme Saint, figure emblématique de l’Église Clunisienne affranchie de la tutelle des Laïques et des Évêques.

Il se lie aussitôt avec les grands de ce monde. Mayeul enrichit l'institution et étend son rayonnement à l'ensemble de l'Occident, C'est à lui que l'on doit l'achèvement de l'église abbatiale de Cluny II commencée par l'abbé Aymar et dédicacée le 14 Février (981), par l'archevêque de Lyon.... Église aujourd'hui disparue, c'est au coutumier de Farfa, Abbaye voisine de Rome, que nous devons sa description ainsi que celle des bâtiments conventuels qui furent construits simultanément.

Mayeul, maître d’une importante abbaye Bourguignonne, joue un rôle diplomatique, en particulier auprès d’Otton Ier. En effet, alors qu’il n’est encore que roi de Germanie, puis d’Italie, Otton a épousé Adélaïde, veuve du roi d’Italie Lothaire II, sœur du roi de Bourgogne, Conrad le Pacifique (fils de Rodolphe II).

Mayeul poursuivra son action diplomatique d’abord avec le successeur de l’empereur, son fils Otton II (967 à 983), ensuite avec les deux reines régentes Théophano, mère d’Othon III, et, au décès de celle-ci, Adélaïde (991-994), et enfin avec cet empereur (996-1002), qui fait de Rome le centre de son gouvernement.

En 987, sous le règne d’Otton III, qui est très lié à l’archevêque de Reims, Gerbert d’Aurillac, et à Mayeul, abbé de Cluny, soutiennant l’accès d’Hugues Capet, duc de Francie, arrière petit-fils de Robert le Fort, comte d’Anjou, à la couronne de Francie.

L’influence de Mayeul à la cour Ottonienne est telle qu’il se voit, à la mort du pape Benoît VI en 974, décédé de mort violente, ou à celle de Benoît VII en 981 la cour impériale lui propose de devenir pape, ce qu’il refuse. En effet, la situation très tendue à Rome ne lui convient pas, Mayeul préfère être utile à Cluny. Il est aussi très proche de Gerbert d'Aurillac, qui devient Pape sous le nom de Sylvestre II. Dans cette continuité d'alliances au sein desquelles son rôle familial et politique contribue à affirmer la primauté clunisienne sur les 2 rives d'Empi et de Riaume.

Mayeul prend à cœur le développement financier de l'Abbaye, gérant avec soin les donations qui affluent vers un Abbé dont le renom est immense. En tout c'est environ 900 villages, droits et revenus paroissiaux, dîmes, etc., des alentours de Cluny, des régions de la Loire, du Bourbonnais, du Nivernais, des vallées de la Saône et du Rhône, qui enrichissent l'Abbaye. Ces donations sont, pour nombre d'entre elles, liées à l'organisation nouvelle de la mémoire des morts. Le culte qui leur est consacré prend à Cluny une grande importance. Outre les moines, il s'adresse aussi aux bienfaiteurs du monastère...
Lors de l'un de ses voyages à Rome, il ramène avec lui Guillaume de Volpiano. Quoique profondément attaché à sa recrue, Mayeul préfère Odilon pour lui succéder à Cluny, confiant au premier l'abbaye de Saint Bénigne de Dijon d'où il réforme de nombreux monastères notamment en Normandie. Appelé par Hugues Capet à réformer Saint-Denis, Mayeul s'éteint en route, au prieuré de Souvigny le 11 Mai (994) à 84 ans.

Le Roi prend en charge ses funérailles, enterré d'abord au Puy-en-Velay puis à Souvigny, jusqu'à la Révolution, sa dépouille sera l'objet d'une dévotion fervente. Le culte de Mayeul se répand très vite et son tombeau devient bientôt un lieu de pèlerinage très fréquenté. Avant sa mort, il a fait élire Odilon pour diriger la destinée de l'Abbaye. Mayeul est l'organisateur de la réforme monastique au (Xe siècle), personnage, ferme, austère, brillant et séduisant. À cette époque, le bourg de Cluny, alors situé au Nord-Ouest de l'Abbaye, se développe et se dote d'une église. Il dépend de l'Abbaye, véritable seigneurie incluant probablement une cour de justice.

Le culte de St Mayeul a revêtu une importance considérable au Moyen-âge en Occident. La reconnaissance de la sainteté de celui-ci est attestée dans les premières années qui suivent sa mort. (dès (996), le Roi de France Hugues Capet se rend en pèlerinage à Souvigny sur son tombeau, accompagné de Bouchard, Comte de Vendôme, et de Renaud évêque de Paris (« Vita Maioli » écrite par Odilon, abbé de Cluny, successeur de Mayeul). La bulle d’exemption délivrée par le Pape Grégoire V le 22 Avril (998) évoque « la bienheureuse mémoire de Saint Mayeul » ce qui constitue une sorte de brevet de sainteté.

En 997 Raoul Glaber note dans ses « Historiæ » que lors de l’épidémie du mal des ardents, Mayeul est, avec Saint Martin de Tours, l’un des saints les plus sollicités et que son tombeau attire les foules «de tout l’univers ».

En (999), une chapelle du monastère Sainte-Marie de Pavie est placée sous le vocable de Saint Mayeul, ce vocable est étendu par la suite à l’ensemble du monastère.

L’arrêt à Souvigny de Robert le Pieux, Roi de France en (1019-1020) atteste un pèlerinage désormais bien établi. Son culte se répand jusqu’en Bretagne, Saint-Mayeux, Côtes d’Armor, et dans le Jura, Chapois et le Lyonnais, Ternais, Rhône.

La reconnaissance de la sainteté de Mayeul est attestée dans les premières années qui suivent sa mort, à un époque où les procédures de canonisation n’ont pas encore été fixées par l’Église.

Au XVIIe siècle la réforme du concile de Trente est appliquée et donne des prieurs de grande valeur spirituelle. L’intendant Le Vayer signale à cette époque que le prieuré est d’un bon rapport, en effet, il a étendu ses droits de dîmes sur les paroisses voisines.

À la Révolution, le prieuré connaît le sort des biens de l’église : la mise en vente et l’église, désaffectée, servit, selon la tradition, de refuge au curé du Brethon pour y célébrer secrètement les baptêmes, mariages et enterrements...
En 1850, le prieuré, qui sert de grenier à foin, est la propriété de la famille Rambourg.

En 1854, il est acheté par Pierre Acolas de Vendoeuvres. Puis Mme Léonie Duchet en fait l’acquisition, ainsi que les terres avoisinantes. La propriétaire le restaure, si bien que le 19 décembre 1930 il est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
En 1932, le neveu de Mme Duchet, son héritier, M. de La Tourfondue, le vend à la Société d’Émulation du Bourbonnais pour 1 000 f.

Une campagne de restauration touchant les extérieurs a été menée par Société d’Émulation, avec l’aide des pouvoirs publics, à la fin du XXe siècle

En savoir plus... Saint Mayeul - ville de Souvigny
www.ville-souvigny.com/Souvigny/Culture/Culture_Saint_Mayeul.html
943-44 : Il devient moine à Cluny et reçoit la fonction d' «armarius » (garde des livres ... 972 : Capture de Mayeul dans les Alpes par le Sarrazins de Fraxinerum.
Saint Mayeul
clajouin.perso.neuf.fr/mayeul.html
Saint Mayeul est un des hommes prépondérants de son temps, époque qu'il convient ... En 940, il entre à Cluny, abbaye bourguignonne, comme novice. .... En 972, au cours d'un déplacement, Mayeul a été fait prisonnier par les Sarrasins ...
Vous avez consulté cette page le 15/09/14.


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